Le petit caillou dans la chaussure
Par Alexandra Palao |
16 mai 2022
Ce qui nous empêche d’avancer n’est parfois rien d’autre qu’un petit caillou. Rien qui ne semble insurmontable en somme. Un mot, une phrase, une situation qui se cristallise en nous.
Namasté.
Alexandra
Au fil des années, ce petit caillou discret va agglomérer des expériences, à notre insu.Des situations qui ravivent en nous quelque chose de cousin à ce petit caillou.
Alors, le petit caillou devient plus gros et se transforme parfois en ce boulet si lourd à traîner.
Ce qui semble faire partie de nous « je suis comme cela » et qui nous fait souffrir.
"Je ne vais pas me plaindre, il y a tant de malheurs dans le monde."
Notre malheur ne nous paraît pas assez grand. Comme si nous ne méritions pas de nous offrir la compassion qui adoucirait nos tourments. Cela parle de nous, de la façon dont nous avons été éduqué.e, de notre Cadre.
Alors, nous détournons le regard, serrons les dents.
Bizarrement le corps parle : douleurs cervicales, lombaires, articulaires. La digestion se fait plus capricieuse, les pulsions alimentaires s'installent pour compenser la souffrance que nous tentons tant bien que mal de dissimuler.
D'année en année, nous continuons de souffrir, d’entretenir nos vieux schémas, de serrer les dents.
Marquez une pause. Inspirez, expirez tranquillement.
Observez comment est votre souffle. Comment démarre votre semaine. Dans la volonté d'abattre les tâches, d'avancer coûte que coûte? Ou dans une pleine conscience de votre corps, de votre état émotionnel du moment, dans l'acceptation de ce qui est?
Cet instant peut être le point de départ d'une autre présence au monde. Qui vous intègre vous, tel que vous êtes, avec vos peines, vos joies, et tout ce qui est présent pour vous ici et maintenant.
Et si vous regardez autour de vous, vous croiserez peut-être le regard de parents, collègues, passants ou voisins.
Chacun traverse les mêmes choses que vous. A des degrés, des intensités, des colorations différents. Leurs tourments sont parents des vôtres.
Il est temps.
De ne plus détourner le regard, de faire face à nos ombres et
à ce petit caillou devenu grand.
Offrons notre présence à ce caillou devenu grand. Sortons du cadre dans lequel nous nous maintenons enfermé.e.s malgré nous. La clé est à l'intérieur. Il nous suffit de mettre une main sur le coeur. Elle est là, logée, bien au chaud et n'attend que nous.Voyons comment nous pouvons mettre du sens sur notre souffrance, quelque soit son intensité. Nous avons besoin d'être accompagné.e pour le faire. Mais honorer notre ressenti du moment est la première étape. L'étape de PLEINE CONSCIENCE, essentielle pour nous offrir ce baume apaisant qu'est l'autocompassion.
"Quelque soit l'intensité de ce que je ressens, je mérite de m'offrir le soin, l'écoute que j'offre aux autres"
Rappelons-nous qu'en guérissant, en pansant nos blessures, nous guérissons le monde.
Rappelons-nous qu'en guérissant, en pansant nos blessures, nous guérissons le monde.
Belle semaine.
Namasté.
Alexandra