La peur de manger trop de chocolat
Par Alexandra Palao |
19 avril 2022
Du pouvoir autoprédictif des pensées
Un billet du lundi un mardi c'est possible. Surtout un lendemain de Pâques!Tout comme le fait de manger du chocolat en joie et en conscience, sans peur.
Et pourtant, la plupart de nos concitoyens ont peur de manger trop de chocolat.
La période de Pâques est redoutée car associée désormais à l'excès d'une consommation de chocolat.
Ou comment créer les conditions pour qu'il en soit ainsi.
Comment me direz-vous?
C'est simple.
Le mangeur dont nous parlons fait attention à son poids ou est au régime. Dans tous les cas, il craint les excès alimentaires et leurs effets néfastes pour sa santé.
Pourquoi avoir peur? Et pourquoi du chocolat en particulier?
Car le chocolat regroupe à lui seul les 2 éléments qui font l'objet de restrictions, de recommandations depuis 50 ans : le gras et le sucre.
Le sucre fait grossir disait-on dans les années 70. Puis ce fut le gras dans les années 80. Fin des années 80 le gras est réhabilité. Le mal est fait.
Des graines de peur ont été semées qui depuis, sont nourries de recommandations qui avertissent les mangeurs sur les dangers de l'excès de consommation de sucre et de gras.
Le résultat? Des croyances.
"Les aliments qui sont gras et sucré, on en mange toujours de trop" me confie un petit garçon de 8 ans.
On en mange de trop parce qu'on pense qu'ils ne sont pas bons pour nous.
Au quotidien, on se restreint sur le chocolat. "Il faut être raisonnable".
Le barrage lâche quand Pâques arrive.
Il lâche pour 2 raisons principales :
-on se fait plaisir à fond comme ça on pourra revenir dans la restriction juste après et tenir bon un moment;
-quand la peur (ou la frustration, la colère...) est présente dans notre expérience intérieure (souvent inconsciente), elle vient éteindre le signal de rassasiement. Plus de repères internes pour s'arrêter hormis les gros yeux que nous ferons les personnes juste à côté de nous. Ou la personne que nous sommes nuls, pas capables de volonté etc.
La chose essentielle à comprendre dans cette expérience est qu'en ayant peur, nous quittons l'instant présent pour nous projeter dans un futur inquiétant...
Qui n'est pas encore là, mais que la pensée et la peur vont créer par le biais d'un comportement compulsif ou inadapté.
La solution?
Reprendre le pouvoir sur la peur qui est mauvaise conseillère.
Manger en ressentant ses pieds au sol, son souffle. En laissant aller les pensées inquiétantes comprenant qu'elles ne sont pas réelles. Juste une histoire qui parle de notre passé, de notre corps de souffrance.
Ramener l'attention dans l'ici et maintenant. Le seul endroit où nous pouvons prendre soin de nous.
Faire un voeu : "je prends soin de moi et je suis capable de m'apporter la juste quantité, dans l'ici et maintenant".
L'acte de déguster un morceau de chocolat devient alors un acte de soin, de douceur et d'autocompassion.
Qui ne laisse d'autres traces que celle du plaisir et d'un sentiment de plénitude profonde.
Qu' en pensez-vous.?
Je vous invite à déguster ce qui reste des chocolats de Pâques avec cette intention et de me partager vos retours. En MP, pourquoi pas?
Belle semaine.
Alexandra
PS : Désormais c'est À La Table de Mâ qui portera ces billets doux du lundi. Je vous reparlerai de ce projet.
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